Quel que soit le problème, il est souvent difficile de discerner ce qui est lié à une atteinte physique de ce qui est psychologique. Les idées, les pensées et les sentiments ont autant d'importance que les manifestations physiques.
Dysfonction érectile. On peut diagnostiquer une dysfonction érectile lorsque s'installe une incapacité répétée d'avoir une érection ou de la maintenir suffisament durant le coït. Elle ne doit pas être confondue avec la panne d'érection isolée ou occasionnelle qui, bien que souvent vécue de manière gênanteest banale et peut se produire chez n’importe quel homme en bonne santé physique et psychique. La grande majorité des hommes connaissent un jour ou l'autre de telles périodes sans que leur vie ou celle de leur partenaire n'en soit pour autant perturbée. La dysfonction érectile touche environ 20 % des hommes âgés de 50 ans à 59 ans, une proportion augmentant avec l'âge et la survenue de maladies avec l’avancée en âge. Il n'en demeure pas moins qu'un homme en bonne santé peut demeurer actif sexuellement toute sa vie.
Baisse du désir. La panne du désir sexuel touche tout autant les hommes que les femmes. Une multiplicité de facteurs peut nuire au désir. Les hormones, les médicaments, l’état de santé, la dépression, l’anxiété, la relation de couple, la culture, les valeurs, la situation économique et le contexte social en sont quelques-uns. En fait, un véritable trouble du désir est diagnostiqué lorsque la baisse de libido survient sans raison apparente et persiste dans le temps. Les facteurs impliqués dans la dysfonction érectile peuvent aussi altérer le goût pour l'activité sexuelle.
Éjaculation précoce. On peut diagnostiquer ce trouble sexuel lorsque, de manière systématique et incontrôlée, l'homme éjacule très rapidement, avant qu’il ne le souhaite, et cela de manière systématique, parfois même avant d'avoir pénétré sa ou son partenaire. Le phénomène peut aussi être présent ou non lors de la masturbation. Encore une fois, cette situation peut se présenter à l'occasion chez un homme normal et en bonne santé; il arrive à la plupart des hommes, un jour ou l'autre, d'éjaculer rapidement, bien avant le moment où ils l'auraient souhaité. Chez un homme souffrant d’éjaculation précoce, le phénomène n'est pas occasionnel, il constitue une constante. Ce trouble sexuel toucherait environ le tiers des hommes, ce qui en fait le trouble sexuel le plus fréquent1.
L’éjaculation retardée ou anéjaculation. L'homme qui en est atteint éprouve de la difficulté à éjaculer, y parvient seulement si le coït est très long ou bien encore, il n’arrive jamais à éjaculer (anéjaculation). La fréquence de ce trouble est en augmentation. Il peut être dû à des problèmes de santé (diabète, maladie neurologique…), ou bien à la prise de certains médicaments, en particulier les antidépresseurs. Dans d’autres cas, il est lié à une retenue psychique, un manque de lâcher prise ou encore à la surconsommation d’images X entraînant l’excitation à monter d’une manière particulière ne se retrouvant pas dans une relation de couple.
L’évolution de la sexualité avec l’âge Il peut être rassurant de savoir que, pour la majorité des gens, tous les mécanismes physiologiques pour atteindre la satisfaction sexuelle sont présents à tout âge. peu importe l'âge. De plus, être actif sexuellement contribue à une bonne santé physique, ce qui augmente la longévité et entretient le bon fonctionnement sexuel. Cependant, les couples traversent parfois une période d'ajustement aux abords de la retraite les amènent à adapter leur sexualité. Avoir des attentes irréalistes de performance sexuelle peut entraver cette adaptation. Il est normal qu'avec l'âge, une évolution se produise : l’érection peut être plus lente à survenir et moins rigide ; et que l'excitation sexuelle survenant plus lentement demande une stimulation plus directe de la part de la (ou du) partenaire. |
Parmi les principales :
Problèmes de santé physique. Plusieurs problèmes de santé peuvent être à l’origine d’une dysfonction érectile et, parfois, d’une libido plus faible.
Médicaments ou traitements. Certains traitements (contre l’hypertrophie bénigne de la prostate, par exemple) ou médicaments (certains antidépresseurs, antihistaminiques et médicaments contre l’hypertension artérielle, notamment) agissent sur la capacité à avoir une érection ou sur le désir sexuel.
Tabagisme, abus d'alcool ou de drogues. Ils peuvent contribuer à la dysfonction érectile ou aux difficultés d’éjaculation.
Difficultés dans le couple. Des conflits non réglés avec le ou la partenaire se répercutent souvent sur le désir d'entreprendre des rapports sexuels et de se laisser aller intimement avec sa (ou son) partenaire.
Une homosexualité latente ou non reconnue peut avoir des conséquences sur le déroulement des relations sexuelles.
Stress, dépression, anxiété. La tension nerveuse générée par des préoccupations (inquiétudes liées au travail, à la famille, aux difficultés financières, à l’histoire personnelle, etc.), l'anxiété et la dépression réduisent bien souvent l’énergie et le désir sexuel. Il peut aussi y avoir une appréhension vis-à-vis des relations sexuelles, en raison de mauvaises expériences antérieures ou de la peur de l'échec, appelée anxiété de performance.
En cas d’éjaculation précoce. Son origine implique souvent un ensemble de facteurs, dont le facteur essentiel est le manque d’apprentissage des habiletés nécessaires à retarder l’éjaculation. D’autres facteurs sont sans doute en cause, la génétique, une hypersensibilité du gland du pénis, de l’anxiété reliée à la performance sexuelle ou des difficultés relationnelles avec la ou le partenaire.