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Hépatite B - Symptômes, transmission et traitement

Une hépatite B aiguë peut se prolonger de quelques semaines à quelques mois. Elle ne dure rarement plus de 6 mois. La plupart des personnes souffrant de la forme aiguë de l'hépatite B guérissent complètement. Présent dans le monde entier, le virus de l’hépatite B est la deuxième cause identifiée de décès par cancer après le tabac. On dénombre un million de décès par an.

Photo d'un foie

Définition

L'hépatite B est une infection virale qui touche le foie. Le virus de l'hépatite B entre dans le classement dix virus les plus meurtriers au monde. Elle guérit dans environ 8 cas sur 10 ou évolue dans 20% des cas vers une maladie chronique du foie. 

Hépatite B chronique

L'infection causée par l'hépatite B disparaît le plus souvent spontanément et sans traitement. Dans 10% des cas environ survenant chez un adulte, l'hépatite B aiguë ne guérit pas et évolue vers une forme chronique. L'hépatite B peut être aiguë (de courte durée) ou chronique (durée supérieure à 6 mois). Parmi elles, un tiers des personnes devient porteur sain, 40% font une hépatite chronique persistante et 30% font une hépatite chronique active.

La découverte de l'épisode de l'hépatite B s'effectue d'ailleurs souvent par hasard des mois voire, des années plus tard lors d'une simple prise de sang témoignant d'un contact ancien avec le virus de l'hépatite B. L'hépatite chronique B est une maladie silencieuse dans une majorité des cas. 
20% environ des personnes présentant une hépatite B présentent des lésions hépatiques (fibrose, cirrhose, cancer du foie).

Hépatite B fulgurante

Il arrive parfois dans de très rares cas que l'hépatite B aiguë soit fulgurante, elle est appelée dans ce cas hépatite fulminante : apparait alors une atteinte neurologique pouvant aboutir à un coma voire à une mort foudroyante en l'absence d'une greffe de foie rapide. 
Causes

Une exposition au virus de l'hépatite B intervient lors d'un incident ou accident ayant impliqué un contact avec du sang ou un liquide contaminé potentiellement par le virus de l'hépatite B ou suite à une plaie de la peau survenue notamment après une injection ou une coupure, ou enfin une projection sur une muqueuse, comme celle des yeux ou de la bouche par exemple ou sur une peau présentant une plaie ou une maladie de la peau.

Contagion

Le virus de l'hépatite B (appelé VHB) est 100 fois plus contagieux que le VIH. Le risque de transmission du virus de l'hépatite B est très élevé. 
Période d'incubation
La période d'incubation de l'hépatite B évolue en moyenne 10 semaines variant de 4 à 30 semaines. Plusieurs marqueurs de l'hépatite B peuvent être recherchés et dosés dans le sang. Ils peuvent ainsi participer au diagnostic de la maladie mais également d'en suivre son évolution.

Transmission

Le virus de l'hépatite B se transmet par le sang ou les sécrétions d'une personne infectée par le virus de l'hépatite B. Les rapports sexuels non protégés représentent le principal mode de contamination de l'hépatite B. Les IST, infections sexuellement transmissibles et les partenaires multiples représentent des facteurs de risque. Le virus de l'hépatite B peut également se transmettre par le sperme et les secrétions vaginales. 
La transmission d'une mère infectée à son enfant au cours de l'accouchement est un facteur de transmission de l'hépatite B. Le dépistage de l'hépatite B obligatoire au cours de la grossesse permet de diminuer ce mode de transmission. Plus de 90% des bébés contaminés avant l'âge de 1 an développeront une hépatite chronique B.

La pratique d'injections intraveineuses ou nasales chez les toxicomanes sont de véritables facteurs de risques. Les transfusions sanguines peuvent représenter un risque de transmission du virus HIV. Les personnes infectées par le virus de l'hépatite C ou du virus HIV représentent un risque de s'infecter. Le virus de l'hépatite B est encore actif même en dehors de l'organisme pendant environ sept jours. La contamination peut s'effectuer pendant cette phase, lors de contacts apparemment anodins comme le partage d'une brosse à dent ou d'un rasoir. La pratique de tatouage et de piercing peuvent représenter des facteurs de risque si les conditions d'hygiène n'ont pas été respectées. 

Signes anodins et mineurs

L'hépatite B provoque rarement des symptômes dans sa forme aigue. Dans plus de 50% des cas d'hépatite B, une simple Fatigue est constatée. Ces signes disparaissent ensuite progressivement entre 2 à 6 semaines environ. L'infection provoquée par l'hépatite B disparaît le plus souvent spontanément et sans traitement. 
La découverte de l'épisode de l'hépatite B s'effectue d'ailleurs souvent par hasard des mois voire des années plus tard lors d'une simple prise de sang témoignant d'un contact ancien avec le virus de l'hépatite B. Les signes de l'hépatite B se manifestent environ 3 mois après l'exposition au virus. 
Une hépatite B virale aiguë évolue soit vers la guérison, soit vers la chronicité. Ces manifestations peuvent être bénignes et anodines dans la très grande majorité des situations ou parfois sévères.

Symptômes

Les symptômes de l'hépatite B aigüe sont proches de celles de la grippe. Peuvent survenir une fièvre, une fatigue. un manque d'appétit, une perte de poids, des nausées, vomissements, des douleurs abdominales, une diarrhée, un ictère ou jaunisse : coloration jaune de la peau, des muqueuses et du blanc des yeux, des urines foncées, des douleurs musculaires et articulairesainsi que des selles blanchâtres.

Dépistage

Le dépistage permet d'identifier précocement les personnes porteuses d'une infection active afin de leur proposer un traitement adapté et un suivi permettant de limiter les risques de transmission du virus, de mettre en place la vaccination contre l'hépatite B aux proches, enfants et adultes et aux partenaires sexuels de personnes infectées ainsi qu'aux personnes exposées non immunisées et à risque n'ayant jamais eu de contact avec le Virus de l'hépatite B. Cela permet également de protéger l'enfant à naître dans le cas où une femme enceinte serait porteuse de l'AgHBs. Les voyageurs qui séjournent dans des pays dans lesquels le taux des individus présentant une hépatite B est élevé sont également concernées. D'autre part, diagnostiquer précocement l'hépatite virale chronique B permet d'éviter la survenue de la cirrhose hépatique ou d'un carcinome hépato-cellulaire et de mettre en place un traitement précoce pouvant ainsi permettre l'apparition des complications sévères.

La Haute autorité de santé, HAS, recommande la recherche simultanée des 3 marqueurs, AgHBs, Ac Anti-HBS et Ac Anti-HBc afin de déterminer, en une seule fois le statut immunitaire exact de la personne à risque vis-à-vis du VHB. Il est conseillé d'effectuer en même temps un dépistage du VIH et de l'hépatite C. 
Les tests sérologiques préconisés pour le dépistage de l'hépatite B sont le dosage sanguin de l'Ag HBs, des anticorps anti-HBc et des anticorps anti-HBs. 

Diagnostic

Si un patient présente des comportements à risques (voir plus haut), et certains symptômes spécifiques (ex : urines foncées, fatigue, selles liquides, ictère, nausées ou vomissements, fièvre), le médecin peut prescrire une analyse de sang dans le cadre d'une démarche diagnostique. 

Analyse de sang

Le diagnostic d'hépatite B est posé sur la base du dosage sanguin de différents « marqueurs » de la maladie. L'analyse permet aussi de suivre l'évolution de la maladie chez un patient infecté (ex : conséquences sur l'activité du foie ainsi que son évolution). Les tests sérologiques sont réalisés à des fins diagnostiques pour mettre en évidence les agents pathogènes responsables d'une maladie. Le dépistage de l'hépatite B repose sur les analyses sanguines. Ces analyses révèlent la présence d'anticorps caractéristiques du virus (anti-HBs, anti-HBc, anti-HBe) et des antigènes HBs et HBe. Ces marqueurs permettent de déterminer le stade d'évolution de la maladie. Il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour réaliser ces examens. 
Une prise de sang permet de doser différents éléments confirmant le diagnostic d'hépatite B ainsi que ses conséquences sur l'activité du foie ainsi que son évolution. Les principaux dosages permettant de vérifier le retentissement de l'activité du virus sur le fonctionnement du foie sont ceux des transaminases, des gammagt, des phosphatases alcalines ainsi que la bilirubine. 

Antigène HBs et anticorps anti HBs

La recherche de l'antigène HBs permet le dépistage de l'hépatite B. Le dosage de l'antigène HBs est recommandé chez toutes les personnes présentant des risques de développer une hépatite B (personnels de santé, rapports sexuels à risques...), au cours de la grossesse, mais également chez les donneurs de sang et d'organe. 
L'antigène HBs apparait 2 à 4 semaines après l'élévation des transaminases 
Lors d'une évolution bénigne, l'antigène HBs disparaît en moins de 6 mois : il s'ensuit alors l'apparition de l'anticorps anti-HBs témoignant de la guérison de l'hépatite B. La persistance de l'antigène HBs pendant plus de 6 mois est en faveur d'une hépatite B chronique. L'anticorps anti-HBs apparaît également après une vaccination contre l'hépatite B. 
L'immunité conférée par le vaccin de l'hépatite B est efficace dans plus de 95% des cas. En cas de vaccination de l'hépatite B, il existe des anticorps anti-Hbs, anticorps protecteurs, de l'ordre de 10 à 50UI/L : il est nécessaire que le chiffre des anti-HBs soit supérieur ou égal à 10 mUI/mL.
Le taux des anticorps anti HBS peut diminuer au cours du temps et être même indétectable. La disparition des anticorps anti HBS ne signifie pas automatiquement une absence de protection vis-à-vis du virus de l'hépatite B car la mémoire cellulaire conférée par la vaccination persiste très longtemps. Une moins bonne réponse vaccinale est observée après l'âge de 43 ans, davantage chez les hommes, chez les personnes obèses, les personnes fumeuses et chez les personnes immunodéprimées. 
Evolution des marqueurs au cours d'une hépatite B chronique
Persistance de l'antigène HBs, absence d'apparition de l'anticorps anti-HBs et aux élevé d'anticorps anti-HBc (immunoglobuline M anti-HBc) témoignent de l'évolution des marqueurs. Si les Anticorps anti-HBs n'apparaissent pas après une vaccination cela signifie que la personne est non répondeur ou qu'elle est porteur chronique. Les Anticorps ANTI Hbs sont négatifs chez les personnes non contaminées mais non vaccinées.

Antigène HBc et anticorps anti HBc

Le dosage des IgM anti-HBc est un autre marqueur de l'hépatite B dans sa forme aiguë. Les immunoglobulines M anti-HBc sont présentes lors de la phase aiguë de l'hépatite B. La négativité du dosage des IGM anti-HBC élimine le diagnostic de l'hépatite B.

Antigène et anticorps HBe

La présence d'anticorps HBe est un pronostic favorable dans les hépatites virales aiguës ou chroniques. L'antigène HBe reflète la multiplication du virus dans les cellules du foie témoignant ainsi d'une maladie très active. L'anticorps anti-HBe reflète l'arrêt de la réplication du virus et donc l'évolution vers la guérison de l'hépatite virale.
Dosage des phosphatases alcalines
Les phosphatases alcalines, PAL, sont des enzymes normalement présentes dans le sang, et en grande partie éliminées par la bile. Une augmentation du taux sanguin des phosphatases alcalines dans le sang peut être provoquée par une hépatite, une cirrhose, un cancer ou d'autres maladies des voies digestives. La valeur normale de la concentration sanguine en phopsphatases alcalines varie entre 40 et 120 UI/l. 

Dosage de la bilirubine

La bilirubine est un pigment jaune ; Son augmentation dans le sang et les tissus entraine un ictère, encore appelé jaunisse. Le taux de bilirubine totale sanguine est inférieure à 17 micromol/I chez le sujet normal, Son élevation peut traduire une hépatite. 

Porteurs sains

Une personne porteuse saine de l'hépatite B présente le plus souvent un Antigène HBS sans lésion hépatique. Certains d'entre eux présentent néanmoins une augmentation des transaminases traduisant quelques lésions du foie. 

Evaluer le risque

En fonction de la personne exposée, il est indispensable d'évaluer le statut immunitaire vis-à-vis du Virus de l'hépatite B.

Personne immunisée

Pour les personnes immunisées contre l'hépatite B, il n'y a aucun risque. Il s'agit des personnes ayant un antécédent d'hépatite B, c'est-à-dire la présence d'Ac anti-HBs+ et d'Ac anti-HBc+ et des personne vaccinées et répondeurs, c'est-à-dire chez qui on constate une présence d'Ac anti-HBs à 10 mUI/mL).

Personne non immunisée

Les personnes non immunisées sont les personnes non vaccinées ainsi que les personnes vaccinées mais non répondeurs : (Ac anti-HBs <10 mUI/mL).
Statut vis-à-vis du VHB
Ag HBs positif = risque de 6 à 30% en fonction du niveau de réplication virale (ADN du VHB).
Ag HBs inconnu = risque possible.
Ag HBs négatif = risque nul.

Traitement

Selon l'INRS, si la personne contaminée présente un Ag HBs + ou inconnu, et que la personne ayant été exposée est non immunisée, il est indispensable d'injecter dans les 24h à 72 heures, des immunoglobulines anti hépatite B associées à une injection de vaccin contre l'hépatite B sur une zone distincte de celle de l'injection des immunoglobulines. Il sera nécessaire de continuer la vaccination pour les personnes non vaccinées.

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